Au sein de ce premier de deux (au moins) épisodes à propos de la diaspora vietnamienne, Eléonore Tran nous parle de recherche en histoire de l’art qu’elle a effectuée à propos des travaux de six artistes de cette diaspora: Bao Vuong, Prune Phi, Jacqueline Hoàng Nguyễn (qui avait participé au podcast de The Funambulist en 2019), Binh Danh, Quynh Lam et Dinh Q. Lê. Au sein d’un mémoire intitulé “Suture(s): Collecte et utilisation de photographies vernaculaires dans la pratique artistique du Vietnam et de sa diaspora” (2021), elle avait ainsi montré de quelle manière ces artistes mobilisent la mémoire (et son absence) par l’intermédiaire de la photographie (familiale et autre) afin de faire diaspora et questionner celle-ci.
Eléonore Tran est doctorante en histoire de l’art contemporain à l’université Paris 8. Diplômée de Lettres modernes (Université Paris Cité) et d’Histoire de l’art (Paris 1 Panthéon Sorbonne) ses recherches mêlent à la fois étude artistique, sociologique et historique. Sa thèse porte sur les différentes manières dont la photographie sert de matériau de mémoire au sein de la diaspora vietnamienne. À travers l’analyse des œuvres d’artistes contemporains originaires du Vietnam, elle considère la photographie à la fois comme un fragment permettant de reconstituer le passé et comme un médium permettant d’établir de nouveaux récits de soi et de la communauté.