Chronocartographie du massacre du 17 octobre 1961 à Paris

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Cet article a été d’abord publié dans sa version anglaise en mai 2017. Il a ensuite été traduit par Isabelle Saint-Saëns et publié en français sur les sites de Vacarme et Meltingbook. A quelques jours du soixantième anniversaire du 17 octobre 1961, je le republie ici avec une légère mise à jour (notamment la carte principale, une nouvelle carte du Pont de Bezons, l’emplacement correct du Centre d’Identification de Vincennes et deux superbes photos d’Elie Kagan de la manifestation des Algériennes du 20 octobre 1961). La recherche dont parle le texte de 2017 est désormais disponible dans le livre États d’urgence: Une histoire spatiale du continuum colonial français publié par les Éditions Premiers Matins de Novembre en avril 2021. 

 

Map October 17 1961 Updated
Carte du département de la Seine reconstituée à partir de multiple photos aériennes entre 1959 et 1962. Chacun des 25 carrés noirs correspondent à des zooms narratifs que vous pouvez trouvez en dessous du texte qui suit.

Dans la recherche que je mène sur la structure des cinq épisodes d’état d’urgence déclarés par la France depuis 1955, un événement-clé est le massacre du 17 octobre 1961 à Paris, peu avant la fin de la Révolution algérienne. Ce qui frappe dans la mémorialisation de ce massacre (bien timide au regard de l’importance de l’événement) est l’unicité supposée de lieu et de temps. Selon le récit communément admis par de nombreux officiels en France, les scènes les plus violentes, des policiers ont jeté des Algérien.ne.s dans la Seine au cours d’une répression sévère qui a dégénéré autour de la place Saint-Michel, au centre de Paris dans un  Ce que révèlent au contraire les recherches, c’est la multiplicité des lieux et des moments du massacre. C’est ce qu’essaie d’illustrer cette série de cartes, qui utilise des images aériennes datant de plus ou moins deux ans de 1961.

Pour comprendre l’événement, il faut le replacer dans son contexte historique : en 1961, la Révolution menée par le Front de Libération Nationale (FLN), qui vise à décoloniser l’Algérie, entre dans sa septième année. Née dans les Aurès, le mouvement décolonial s’étend au reste de l’Algérie, ainsi qu’aux grandes villes françaises, où vivent de nombreux Algérien.ne.s (350.000 en 1962). Bien que plusieurs administrations s’occupant des dits “Nord-Africains” vivant et travaillant en France aient déjà été créées par l’État français – pour les années 1920 et 1930 voir Policing Paris : The Origins of Modern Immigration Control Between the Wars de Clifford Rosenberg (Cornell, 2006) — les Algérien.ne.s en France ne sont pas, du point de vue administratif, considéré.e.s comme des sujets coloniaux, et avaient théoriquement les mêmes droits que tout citoyen français, l’Algérie étant considérée comme faisant partie de la France. En réalité, la ségrégation coloniale est évidente et la police, en particulier à Paris, pratique quotidiennement le profilage racial, les arrestations arbitraires et parfois la torture et le meurtre. La Brigade Nord-Africaine (BNA) qui ciblait explicitement les Nord-Africains et avait été un auxiliaire de la Gestapo durant l’Occupation (1940-1944), fut dissoute en 1945 mais en 1953 est créée une nouvelle branche de la police parisienne qui fonctionne sur le même mode : la Brigade des Agressions et Violences (BAV). Le profilage racial comme tactique coloniale et contre-insurrectionnelle atteint son apogée lorsque le 5 octobre 1961 un couvre-feu est déclaré par la Préfecture de Police du département de la Seine (équivalent de la Petite Couronne aujourd’hui): il ne vise que les Algérien.ne.s.

Un personnage est central, pas uniquement pour le massacre du 17 octobre 1961 mais plus généralement pour la tradition de violence de l’État français des années 40 aux années 80 : Maurice Papon. Sous l’Occupation nazie (1940-1944), en tant que Secrétaire général de la préfecture de Bordeaux, il organise la déportation de 1.600 juif/ve.s du Sud de la France avers le camp de Drancy, dans la banlieue parisienne ; ils seront déportés et assassiné.e.s à Auschwitz. Son procès pour sa participation à la Shoah n’eut lieu qu’en 1998 et, après la Libération, il occupa de nombreuses responsabilités officielles, toutes en rapport avec le colonialisme français et la contre-insurrection — ce qui en fait une sorte d’alter ego historique de Robert Bugeaud (souvent cité dans les textes de The Funambulist), très actif dans la contre-insurrection et sur le front colonial, tant en France qu’en Algérie, dans les années 1830 et 1840 :
– 1945 : chargé de la sous-direction de l’Algérie au ministère de l’Intérieur.
– 1946 : participe à la Commission interministérielle sur les Antilles françaises.
– 1949 : première nomination comme préfet de Constantine (Algérie).
– 1951 : Secrétaire général de la Préfecture de police de Paris.
– 1954 : nommé Secrétaire général du Protectorat du Maroc.
– 1956 : revient à Constantine en tant qu’IGAME (préfet avec des pouvoirs extraordinaires) pour mener la contre-insurrection contre les mouvements anticoloniaux du Nord-Est de l’Algérie. En 1956 et 1957, des rapports font état de 18.316 “rebelles” [sic] tués par la police et l’armée coloniales françaises, et de 117.000 personnes “regroupées” dans des camps — voir le livre de Samia Henni, Architecture de la contre-révolution: L’armée française dans le nord de l’Algérie, B42, 2019.

En 1958, le FLN à Paris est particulièrement actif dans son organisation politique clandestine, levant et transférant des fonds tout en exécutant ses opposant.e.s, des Algérien.ne.s considérés comme “traîtres.ses” et des officiers de police français. Le 13 mars 1958, des centaines de policiers manifestent devant l’Assemblée nationale pour exiger à grand renforts d’insultes (antisémites notamment) plus de latitude et plus d’impunité dans l’exercice de leurs fonctions. Le lendemain Papon, fort de son expérience tactique et stratégique en matière de contre-insurrection, est nommé Préfet de la Seine et est chargé d’anéantir le FLN dans la zone métropolitaine de Paris. Comme le montrent les cartes 3 et 4, le 28 août 1958 Papon organise des rafles massives d’Algérien.ne.s, dont 5.000 sont détenus dans le tristement célèbre “Vel d’Hiv,” le vélodrome où le 17 juillet 1942 12.884 juif/ve.s furent parqués avant d’être déportés à Auschwitz. En janvier 1959, Papon crée le Centre d’Identification de Vincennes (CIV) où les Algérie.ne.s peuvent être légalement “assignés à résidence” [sic] sans procès (voir la carte 18). En mars 1961, il crée une nouvelle branche de la police placée directement sous ses ordres : la Force de Police Auxiliaire, composée de harkis. On laisse à ces policiers la plus grande latitude pour anéantir le FLN et les nombreux Algérien.ne.s soupçonnés d’avoir des liens avec l’organisation anticoloniale — dans la mesure où le FLN menaçait les Algérien.ne.s réticent.e.s à payer l’impôt révolutionnaire, cela voulait dire pratiquement tous les Algérien.ne.s — sont arbitrairement arrêté.e.s et torturé.e.s dans les commissariats et dans les caves d’autres bâtiments (cf cartes 5, 6, 7). Certain.e.s des torturé.e.s sont ensuite jeté.e.s à la Seine, plusieurs mois avant le massacre du 17 octobre 61 auquel cette atroce pratique est associée.

Le 21 avril 1961, quatre généraux de l’armée coloniale française en Algérie, Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller tentent un coup d’État contre le président, Charles De Gaulle, qui est alors en train de négocier l’indépendance algérienne avec le Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA). Le 23 avril l’état d’urgence est déclaré en France, et le 26 avril les généraux sont arrêtés : le coup d’État échoue. L’état d’urgence reste néanmoins en vigueur pour prévenir d’autres tentatives, ou des actions terroristes de l’Organisation Armée Secrète (OAS) en faveur de l’Algérie française. L’état d’urgence dura jusqu’en mai 1963 (longtemps après l’indépendance de l’Algérie) et n’était pas à l’origine dirigé contre les Algériens – à la différence de celui de 1955 –, mais il ne fait aucun doute que les pouvoirs extra-exécutifs qu’il accordait ont influé grandement sur les pouvoirs de Papon à la fin de l’année 1961.

Comme on l’a mentionné, l’une des mesures prises par Papon est le couvre-feu du 5 octobre 61 visant les Algériens. Cette mesure motive la Fédération française du FLN à organiser des manifestations de masse le 17 octobre. Tous les hommes algériens doivent rejoindre le cortège, sans arme — toute personne trouvée en possession d’un couteau sera sévèrement châtiée par le FLN — dans le centre de Paris dans la soirée pour former trois cortèges et protester contre le couvre-feu en particulier, et le colonialisme français en général. Ce que les cartes ci-dessous essaient de montrer est la difficulté pour les Algérien.ne.s vivant et travaillant en banlieue d’arriver en centre-ville pour rejoindre les manifestations. On peut ici insister, comme nous le faisons souvent sur The Funambulist , sur la centralité ségrégative de Paris, toujours opérationnelle aujourd’hui. Ponts et stations de métro sont des lieux de grande violence, dans la mesure où leur étroitesse permet un contrôle sévère et systématique par la police (voir les cartes 8, 9, 10, 11 et 12). Dans nombre de ces lieux, les Algérien.ne.s sont arrêtés, systématiquement tabassé.e.s avec des bâtons, parfois abattu.e.s par balles et jeté.e.s à la Seine (voir les cartes ci-dessous pour plus de détails). Plus tard dans la nuit, et les jours suivants, les tabassages systématiques et même les meurtres continuent dans les centres de détention improvisés, de taille variée — les plus grands étant le Stade de Coubertin (1.800 détenus, voir carte 16), le Parc des Expositions (6.600 détenus, voir carte 17), et le CIV (860 détenus, voir carte 18) —, dans les opérations de police menées sur les ponts et aux portes de Paris (voir carte 19), et contre les manifestations de femmes et enfants algériens organisées par le FLN le 20 octobre (voir carte 21). Papon est sans aucun doute l’un des responsables centraux du massacre mais, on peut déjà anticiper que le jour où la France reconnaitra pleinement l’étendue du massacre, l’un des stratagèmes qui sera alors utilisé consistera à faire porter à Papon la seule responsabilité, lui qui a déjà été reconnu coupable de complicité dans des crimes contre l’humanité. Ca serait oublier les roles centraux joué par Roger Frey, le Ministre de l’intérieur, Michel Debré, le Premier Ministre et grand partisan de l’Algérie francaise, et bien-sur, de Gaulle lui-meme. 

Le nombre d’Algérien.ne.s tué.e.s ou blessé.e.s lors de cette semaine sanglante d’octobre 61 demeure inconnu, entre autres du fait que les archives de la police ont été organisées de telles façon à montrer un nombre de mort.e.s bien inférieur à la réalité — certains des mort.e.s figurent sur la liste des expulsé.e.s vers l’Algérie — mais on estime que 150 à 300 Algérien.ne.s furent tué.e.s par balles ou par tabassage, et que 70 à 84 autres furent tué.e.s après avoir été jeté.e.s à la Seine. Il a fallu des années pour reconnaître ces mort.e.s, contrairement aux neuf victimes du massacre du 8 février 1962, tuées par la police de Papon au métro Charonne lors de la grande manifestation contre les attentats de l’OAS. Ces neuf Français.es étaient membres du Parti Communiste et de la CGT. Leur mémoire fut saluée quatre jours plus tard dans les rues de Paris par un cortège de plus de 500.000 personnes ; aucun rassemblement de masse n’avait protesté contre le massacre des Algérien.ne.s. En 2001, une plaque fut apposée sur le pont Saint-Michel « À la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 ». Comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de la mémoire des crimes coloniaux en France, les responsables ne sont pas nommés : c’est un crime sans criminels et, comme on l’a noté plus haut, ce mode de narration rétrécit considérablement la portée du massacre dans le temps et l’espace. C’est pourquoi l’on peut préférer une autre plaque, apposée en 2007 à Saint-Denis, en banlieue : « Le 17 octobre 1961, pendant la guerre d’Algérie, trente mille Algériennes et Algériens de la région parisienne manifestèrent pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé. Cette manifestation fut brutalement réprimée sur ordre du préfet de police de Paris. Des manifestants furent tués par balles, des centaines d’hommes et de femmes furent jetées dans la Seine et des milliers furent battus et emprisonnés. On retrouvera des cadavres dans le canal de Saint-Denis. Contre le racisme et l’oubli, pour la démocratie et les droits humains, cette plaque a été dévoilée par Didier Paillard, maire de Saint-Denis, le 21 mars 2007. » Néanmoins, le contexte du colonialisme reste ignoré, illustrant une fois de plus que la France ne s’est jamais confrontée avec la violence de son passé, structurellement raciste et coloniale. La même ignorance prévaut pour la violence actuelle, qui en est directement issue

Plus de 27% de la population française actuelle était déjà en vie en 1961, et de nombreux acteurs du massacre du 17 octobre, manifestant.e.s algérien.ne.s et policiers français, en portent encore le souvenir, les blessures traumatiques (pour les premier.e.s) et l’impunité continue (pour les seconds). L’histoire, dans son obssession à ponctualiser les évenements, oublie souvent de mentionner comment bourreaux et victimes ont à cohabiter dans une société indifférente à la violence de la relation qui les a liés, voire qui nie résolument cette violence. À cet égard, la généalogie de cette violence n’est pas uniquement perpétuée au fil des générations, mais aussi par la racialisation de la société française, dirigée et contrôlée par une classe et une police en très grande majorité blanches — l’exemple le plus frappant en est la Brigade Anti-Criminalité (BAC) créée en 1971 selon la logique coloniale de la BNA et de la BAV, et particulièrement active dans les quartiers populaires (cf. le travail de Mathieu Rigouste). À l’autre bout du spectre, des personnes racisées dont les familles ont subi le colonialisme européen si ce n’est francais et qui continuent à vivre dans les structures d’un racisme institutionalisé hérité du colonialisme. La ville de Paris n’ayant pas structurellement évolué depuis la seconde moitié du 19e siècle, la spatialité militarisée à l’œuvre dans les cartes ci-dessous reste aujourd’hui prégnante et la mémoire de la violence coloniale en reste fondamentalement absente.

OUVRAGES UTILISÉS POUR LES CARTES ///
– Jean-Luc Einaudi, La bataille de Paris, Seuil, 1991. — En 1999, Einaudi fut poursuivi en justice par Papon pour diffamation. Après avoir présenté au tribunal ses exhaustives, il gagna le procès.
– Linda Amiri, La bataille de France, Laffont, 2004.
– Mathieu Rigouste, “The Colonial Genealogy of the French Police,” The Funambulist, 8 (Nov-Dec 2016) Police.
– Laurent Maffre et Monique Hervo, Demain, Demain, Actes Sud BD, 2012
– Jacques Panijel, Octobre à Paris (film), 1962.

Traduit de l’anglais par Isabelle Saint-Saëns

01 Bidonville De La Folie

01 La Folie
Bidonville de La Folie dessiné par Laurent Maffre dans Demain, demain (2012).

02 Bidonville Des Paquerettes

02 Les Paquerettes
Les bidonvilles de Nanterre filmé par Jacques Panijel dans Octobre à Paris (1962)

03 Vel D Hiv

03 Vel DHiv
A l’intérieur du Vel d’Hiv durant des courses de vitesse.

04 Gymnase Japy

Gymnase Japy Photos By Leopold Lambert
Photos récentes du Gymnase Japy.

05 Commissariat Des Grandes Carrieres

05 Goutte DOr
Reconstitution d’une scène de torture à la Goutte d’Or par une de ses victimes pour le film Octobre à Paris de Jacques Panijel (1962).

06 Caves Police Paris 13

06 Torture
Témoignagnes d’Algériens ayant été torturés par la police parisienne entre 1958 et 1961 dans le film Octobre à Paris de Jacques Panijel (1962).

07 Force De Police Auxiliaire Nanterre

07 FAP
Les marques indélébiles de la torture montrées dans le film Octobre à Paris de Jacques Panijel (1962). 

08 Pont De Clichy

Pont De Clichy (1)
Dans la nuit du 17 octobre 2019, un groupe de militante a rappelé la mémoire aux Parisien.ne.s en collant le nom de plusieurs Algérien.ne.s tué.e.s 58 ans plus tot dans plusieurs lieux du massacre (cliquer sur la photo pour un article à propos de leur action).

09 Pont De Neuilly

09 Pont De Neuilly
Ancienne photo du Pont de Neuilly (avant l’extension de la ligne 1 du métro parisien)

09 Pont De Bezons

Pont De Bezons
Commémoration du 50e anniversaire du massacre sur le Pont de Bezons en 2011.

10 Etoile

10 Etoile
La Place de l’Etoile est situé à mi-chemin du Pont de Neuilly et de la Préfecture de Police

11 Concorde Rue De Lille

11 Concorde
Arrestations et bastonnage systématique des manifestant.e.s algérien.ne.s sur les quais du métro (avec l’ironie cruelle du nom de la station “Concorde” dans ce cas).

12 Prefecture De Police

12 St Michel
Autour de la Place Saint-Michel le soir du 17 octobre.

13 Grands Boulevards

Devant le Grand Rex, sur les Grands Boulevards.

14 Opera

14 Opera
La manifestation de la rive droite sur les Grands Boulevards.

15 Locaux Bav La Villette

15 La Villette
Le commissariat de la Porte de la Villette actuellement.

16 Issy Les Moulineaux Stade Courbertin

Stade De Coubertin Photos By Leopold Lambert
Le Stade de Coubertin aujourd’hui.

17 Parc Des Expositions Palais Des Sports

17 Palais Des Sports
Photo ancienne du Palais des Sports, où Ray Charles se produit six nuits d’affilée alors que des milliers d’Algérien.ne.s sont encore détenu.e.s dans le Parc des Expositions.

18 Civ Vincennes

Centre Didentification De Vincennes Photo By Leopold Lambert
Site du Centre d’Identification de Vincennes. Nous étions nombreux.ses à penser que celui-ci était situé dans l’ancienne cartoucherie à 100 mètres de là mais les recherches de Beth Weinstein ont permis de montrer qu’il occupait en fait un ancien garage construit par l’occupant nazi.

19 Pont D Argenteuil

19 Pont DArgenteuil
Vue actuelle du Pont d’Argenteuil

20 Depot Bus Malakoff

20 Malakoff
La grande partie des Algérien.ne.s arreté.e.s ont été transferré.es dans des bus réquisitionnés de la RATP.

21 Hopital Ste Anne

20 Octobre 1961 Elie Kagan 2
Des Algériennes manifestant en solidarité avec les milliers de d’Algérien.ne.s encore détenu.e.s le 20 oct. 1961 sont arretées par la police et emmenées à l’Hopital psychiatrique Sainte-Anne pour y etre détenues. / Photo Elie Kagan (qui est aussi l’auteur de plusieurs photos du massacre trois jours auparavant) – Fond La Contemporaine.

20 Octobre 1961 Elie Kagan 1
Algériennes sur le Boulevard Blanqui, vraissemblablement après leur évasion de l’Hopital Sainte-Anne (qu’on peut voir en arrière plan). / Photo Elie Kagan – Fond La Contemporaine

23 Bassin De L Arsenal

22 Arsenal
Vue actuelle du Bassin de l’Arsenal

22 St Denis 1965

23 Canal Saint Denis
L’une des deux plaques commémorative à Saint-Denis

24 Orly

24 Orly
Opération médiatique de déportation d’Algérien.ne.s vers l’Algérie quelques jours apres le massacre.
Lucien 17 Octobre 1961 Ici On Noie Les Algeriens
Graffiti par Lucien
DSC01629
Dans la nuit du 17 octobre 2019, un groupe de militante a rappelé la mémoire aux Parisien.ne.s en collant le nom de plusieurs Algérien.ne.s tué.e.s 58 ans plus tot dans plusieurs lieux du massacre (cf cet article). (Photo, Léopold Lambert)